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Cote au poker : son calcul, son usage

On dit souvent que l’aspect psychologique au poker joue un rôle important. Sans être totalement fausse, cette affirmation pourrait faire oublier l’aspect mathématique qui l’est encore plus et qui reste plus rigoureux. En effet, grâce au calcul de cotes au poker plutôt simples, il est possible d’évaluer si un coup donné est rentable sur le long terme ou non.

Quand faut-il aller chercher vos tirages ou votre carte miracle ? Quand faut-il jeter une main pourtant prometteuse ? Vous y verrez plus clair grâce à cet article.

[TDM H3]

Quand utiliser les cotes ?

La situation la plus stéréotypée dans laquelle le calcul de cote au poker entre en jeu est évidemment lorsque vous cherchez un tirage.

En milieu de tournoi, lorsque blinds et ante rendent chaque pot très attrayant, vous allez aussi utiliser cette méthode pour savoir quand payer ou non un petit tapis, et non pas miser aveuglément en vous croyant invincible avec votre code promotionnel Unibet. La question se posera particulièrement si vous êtes dans les blinds ou si vous avez relancé.

En suivant cette méthode, vous ne ferez pas comme bon nombre de joueurs qui ne prennent pas la peine de calculer les cotes, en particulier celle du pot, et se contentent machinalement de jeter des mains qui auraient mérité un peu d’attention.

Calculs classiques de cote

calculer sa cote au poker

Ils vont vous permettre d’estimer votre espérance financière ou EV(“expected value”) lors d’un coup.

La cote du pot

Cela revient à se demander « combien dois-je mettre pour gagner combien ? ».

Il faudra ensuite comparer cette cote à la probabilité de l’emporter. Quand vous avez une meilleure cote pour améliorer votre main que la cote du pot, payer sera une opération gagnante.

Formule

Elle est simple : diviser la taille du pot par l’argent que vous devez y mettre. Ainsi, si vous devez payer 1500 pour un pot de 3000 (3000/1500 = 2) vous avez une cote du pot de 2 contre 1.

Pour convertir cette cote en pourcentage, ce qui demeure plus commode, c’est très simple. Il suffit de se rappeler qu’ 1 contre 2 revient à 1 chance sur 3, donc en pourcentage à 100/3, soit 33%.

Calculer sa cote d’amélioration

Il n’est pas toujours évident de déterminer précisément ses probabilités au poker. La raison tient à tous les paramètres inconnus qui caractérisent ce jeu, à commencer par le jeu adverse ou les cartes servies aux adversaires qui se sont couchés. Ainsi, pour trouver votre cote, vous estimez pour plus de simplicité que tous vos outs, ou cartes qui vous feront remporter le coup, sont encore dans le paquet.

Cote d’amélioration : formule

Elle permet d’avoir une approximation plutôt juste de votre probabilité d’améliorer votre main consiste à multiplier vos outs par 3 et d’ajouter 8 au résultat.

Imaginons que vous avez Ah Jh de cœur, sur un flop 4s Kh 3h,  et que votre adversaire parte à tapis en misant 3000 dans un pot à 3000. Vous avez donc 3000 à rajouter dans un pot en faisant 6000. Cela vous offre une cote de 2 contre 1 et il faut donc au moins 33% de chances de l’emporter. Vous jouez ici 9 outs pour la couleur + probablement 3 as pour une top paire, ce qui vous fait donc 12 outs. Selon notre méthode (12*3 = 36 et 36+8 = 44%) vous disposez de 44% de chances de remporter ce coup et le call devient donc évident.

Avec l’expérience, vous constaterez que certains schémas se présentent souvent, et vous n’aurez plus besoin de calculer vos probabilités car vous les connaîtrez comme une table de multiplication.

Attention au faux outs !

Dans l’exemple ci-dessus, vous jouez peut être face à AK, et donc les as ne sont pas forcément des outs pour vous. Il est par conséquent plus malin de ne pas les compter. N’oubliez pas qu’il vaut mieux sous estimer ses outs que les surestimer : ainsi, vous commettrez moins d’erreurs qui vous coûteront des jetons.

Nos conseils

L’aspect mathématique est parfois mal utilisé et pas toujours l’unique facteur à prendre en compte.

Un exemple frappant est lorsque l’on cherche un tirage. Très souvent les joueurs prennent en compte la probabilité d’améliorer au turn et à la river sans penser qu’ils vont très souvent devoir payer une deuxième mise plus conséquente à la turn. Ainsi, leur calcul est faussé.

Pour cela, il faut avoir conscience de l’image de votre adversaire. Est-il frileux et du genre à checker au turn s’il est suivi au flop ? Est-il agressif et du genre à tirer une seconde cartouche ?

  • Face à un joueur agressif, vous n’obtiendrez pas souvent une bonne cote pour chercher vos tirages. Il vous faudra adapter votre stratégie. Par exemple, vous pouvez relancer en effectuant un semi bluff. Ainsi, vous ferez peut-être passer votre adversaire, ou alors il vous fera obtenir la river gratuitement ; et vous pourrez mettre en place un bluff si vous ratez votre tirage.
  • Face à un joueur lambda plus serré, que vous rencontrerez sur toutes les salles comme Barrière Poker, PMU poker ou Pokerstars, vous pourrez jouer selon la cote de façon plus standard sans faire de grosses erreurs.

Ces limites vous conduiront  donc tôt ou tard à aborder les cotes de manière plus complexe.

Tenir compte de sa cote implicite

Les cotes implicites

Il faut différencier 2 types de cote au poker :

  • Cote explicite : c’est celle dont on parle le plus souvent et que nous avons exposée ci-dessus
  • Cote implicite : elle tient compte de ce qu’il faut rajouter au pot par rapport à ce que vos adversaires seront, selon vous, disposés à vous donner si vous touchez l’un de vos outs. C’est un pari audacieux sur la taille que le pot peut potentiellement faire sur les streets (turn et river) à venir.

Le problème des cotes implicites se pose le plus souvent pré-flop. Vous n’allez donc plus évaluer votre probabilité de gagner par rapport à vos outs. Le calcul demeure moins simple et  plus approximatif.

Il y a 3 paramètres importants qui vont vous aider à déterminer si vous disposez d’une belle cote implicite :

  • image de votre adversaire : l’idéal est qu’il soit serré car il sera plus enclin à vous payer
  • profondeur des tapis : plus ils seront profonds, meilleure sera votre cote.
  • invisibilité de votre main si vous touchez un de vos outs afin de ne pas susciter trop de méfiance

Parmi les calculateurs de poker, PokerStove est d’une aide précieuse pour déterminer cela. Evidemment, le calcul est trop complexe pour être effectué de tête. Mais en utilisant régulièrement ce logiciel pour effectuer des simulations, vous allez constater que certains schémas se répètent et vous apprendrez à connaître approximativement vos probabilités par habitude. Tout est ici une question de raisonnement et d’expérience.

Exemple

Sur des blinds à 100 / 200 un adversaire serré relance en position utg à 800, vous avez tout les deux des tapis à 20 000 et vous êtes au bouton avec une paire de deux.

Sachant que vous ne toucherez votre brelan qu’une fois sur 9, il est évident que vous ne disposez pas d’une bonne cote directe pour aller le chercher. Cependant, jeter n’est pas une option. Votre adversaire peut ici vu sa position et son image avoir les as ou les rois et ne pas être disposé à les jeter si vous floppez votre brelan invisible. Ainsi, vous risquez 800 pour potentiellement en gagner 20 000 soit une cote de … 1 contre 25.

Vous avez donc largement la cote implicite ici pour chercher votre brelan. Même si le stack adverse vous offre potentiellement cette cote, il ne vous faudra pas forcement prendre tout son stack pour que cela soit rentable sur le long terme : en prendre la moitié sera suffisant. Cela dit, il faut être en mesure de prendre un très gros pot pour compenser les fois où vous n’aurez pas obtenu le résultat escompté après avoir touché le brelan (adversaire qui se couche, ou qui a une meilleure main…).

Nos conseils

Il faut toujours avoir une bien meilleure cote implicite que ce que la cote de votre tirage ne le réclame (contrairement à la cote explicite). Cela est dû au caractère peu précis de la formule :

  • vous pouvez vous trompez sur la force adverse et ne pas gagner un jeton malgré le fait de toucher votre main
  • vous pouvez être battu à la river même après avoir touché votre main

Ainsi, si vous avez comme dans l’exemple ci-dessus une petite paire cherchant son brelan, une cote de 9 contre 1 pour améliorer, il vous faudra au moins une cote implicite de 15 contre 1 pour palier à tous ces aléas.

Les cotes implicites inversées

On parle de cote implicite inversée lorsque :

  • votre main a une très bonne cote directe
  • mais elle peut potentiellement vous faire perdre une grosse part de votre tapis après le flop

Il s’agit souvent de main dominée ou de main très faible qui vous permettra très rarement de remporter un gros pot mais pourra vous en faire perdre de temps à autre.

Ce sont par exemple les mains comme Q6 ou 4-5 assortis : avec la première, un adversaire serré aura bien souvent mieux (AA, KK, AK, et même simplement hauteur d’As) ; avec la seconde, une suite reste peu probable, et pour une couleur vous n’aurez pas de kicker suffisant.

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