Patrick Bruel a l’habitude de partager sa passion et sa connaissance du jeu à tous les amateurs désireux de s’améliorer. Que ce soit en DVD ou en commentant le WPT pour la télévision, il a pu prodiguer de nombreux conseils. Voici ses 5 meilleures astuces.
Prenez votre temps et observez
Jouez à votre rythme et ne vous précipitez pas : “obligez-vous à compter mentalement au moins jusqu’à 5 avant d’entreprendre une action, même évidente.” De même, regardez vos cartes au tout dernier moment, après avoir pris le temps d’observer les réactions de vos adversaires lorsqu’ils découvrent les leurs. Une fois que vous avez regardé votre jeu, mémorisez-le une fois pour toute. Ainsi, tous vos sens doivent rester en éveil.
Que vous soyez dans le coup ou non, observez les “tells”, c’est-à-dire les attitudes et les signes qu’envoient vos adversaires : la rigidité du corps, le rythme du souffle, un tremblement des mains au moment de miser, etc. Usez aussi de la parole : “en tournoi, on voit souvent un joueur demander à un autre combien il a misé alors qu’il le sait parfaitement. Il cherche à apprécier un changement de timbre ou de volume. La voix étranglée ou enrouée est la plupart du temps un signe de bluff.” Gardez en tête qu’il ne s’agit pas d’une science exacte.
Apprenez à doser vos mises
Au Texas Hold’em No limit, il faut savoir faire les bonnes relances. Votre mise doit être adaptée à la taille du pot pour ne pas être trop faible ou trop forte. Pensez également à varier : “si vous dites “Tapis” à chaque fois que vous avez le jeu “max”, que vous faites une mise moyenne quand vous avez un jeu moyen, et que vous ne misez pas si vous avez un jeu faible…vos adversaires auront trop vite fait de lire à travers vos cartes. ”
Respectez vos adversaires et remettez-vous en question
Tous les joueurs autour d’une table de poker voient leurs nerfs soumis à rude épreuve. Par respect pour celui que vous avez battu, contrôlez-vous quand vous gagnez. Si vous perdez, essayez de ne pas vous décourager ni vous énerver.
De même, il ne faut jamais rien prendre pour acquis. Si vous dominez une table en tournoi et que vous êtes parvenu à “installer une autorité”, ne vous emballez pas : “à chaque nouveau joueur qui arrive à la table, tout est à recommencer. Ne pas perdre de vue cette donnée, elle est très importante.”
Sachez jouer les petites paires
Les paires entre les 2 et les 6 sont délicates à négocier. Si vous recevez une telle main, étudiez avant tout votre position à la table, le montant des mises et le nombre de joueurs. “Il est important de calculer votre cote et votre espérance de gain, sachant que votre principale chance de remporter le pot est de réussir un brelan” et que vous aurez cette chance moins d’une fois sur 8 sur le flop.
Tenez compte de votre position
Votre position est la donnée “la plus importante au no limit hold’em”. Etre premier ou dernier de parole en sont 2 illustrations opposées :
- Jouer au bouton est un avantage considérable. Dans cette position, il faut toujours relancer si tout le monde a passé avant vous, car vous êtes en position pour voler les blindes. Les 2 blindes peuvent très bien avoir un meilleur jeu que le vôtre, mais statistiquement votre main sera la meilleure. Si vous êtes payé sur votre relance et donc engagé sur le flop, vous pourrez encore profiter du fait d’être dernier de parole. Si vous ne trouvez pas un bon flop, partez de l’idée que votre adversaire lui non plus n’a sûrement pas amélioré son jeu. “C’est un principe à retenir : la plupart des mains ne s’améliorent pas sur le flop. A vous d’en profiter.”
- A l’inverse, être le premier à parler peut être une position de force. Dans la vidéo ci-dessous, extraite du WSOP 2014 de Las Vegas, P14B montre comment il est possible de “voler le coup” en attaquant le premier à la river quand toute la table a checké à la turn, même si vous n’avez pas touché votre carte. Un coup de bluff dont vous pouvez vous inspirer, à voir à partir de 06:08 :